Identifiables au premier coup d’œil, les œuvres d'Henri Rousseau - surnommé "Le Douanier Rousseau" - plongent notre regard dans une luxuriante ambiance de jungle.

Cet autodidacte, qui n'aura pourtant jamais voyagé en ces terres dépeintes, a su se documenter, explorer livres et jardins, pour nous livrer un art dit naïf et primitiviste, dont l'aspect enfantin lui valut même quelques moqueries bien mal placées !

Né le 21 mai 1844 à Laval dans une famille modeste (son père est ferblantier), Henri Rousseau grandit dans sa ville natale. Au cours de sa scolarité enfantine, il reçoit un prix de dessin, mais il doit être rapidement mis en pension en raison de la faillite de l'entreprise paternelle.

Après l'adolescence, on le retrouve commis d'avocat à Nantes de 1860 à 1863. Mais ayant volé 20 francs à ce dernier, Henri est condamné à la maison de correction pour mineurs. Il ne va en réchapper qu'en signant un engagement volontaire dans l'armée.

Lorsque son père décède, il gagne Paris et épouse le 14 août 1869 Clémence Boitard, qui lui donnera neuf enfants (huit mourront très jeunes...). Son activité de peintre débute en 1872, mais il lui est difficile de se faire reconnaître. La critique se moque de lui et ses pairs le considèrent comme un « peintre du dimanche ». Son ami Alfred Jarry lui donne ce surnom de Douanier en raison de son métier de gardien des circulations de vin et d'alcool .

Dictée bilan.

Quand on contemple une peinture de Rousseau, on se trouve comme plongé dans un rêve... L'artiste nous transporte dans un paysage imaginaire, au cœur de la jungle. On y voit des plantes exotiques, des animaux sauvages et surtout il s'en dégage une ambiance luxuriante.

Mais où a-t-il pu tirer toute cette inspiration, lui qui n'a jamais quitté son pays ?

D'abord, il y reproduit ce qu'il voyait dans ses livres pour enfants. Ensuite, il visita souvent les jardins botaniques parisiens. Enfin, il y eut ces récits fascinants de survivants rentrés des expéditions françaises au Mexique.