JOSQUIN Des PRÉS - Une biographie courte
Figure centrale de l'école franco-flamande, Josquin des Prés fut le premier grand musicien de la Renaissance.
Maître dans l'art du contrepoint et comptant parmi les créateurs de la chanson polyphonique, il vit son œuvre largement diffusée en Europe occidentale, notamment grâce à l'imprimerie musicale naissante.
C'est en Italie, principal centre intellectuel de l'époque, qu'il passa la moitié de sa vie aux services de l'Eglise catholique (chapelle papale), ainsi que des cours princières (duché de Ferrare).
Josquin Lebloitte, dit Josquin des Prés, naît à Beaurevoir (Picardie) vers 1450. Peu de documents narrant son existence nous sont parvenus : tout au plus quelques registres de salaires et autres documents administratifs, ou quelques mentions dans des courriers. C'est sur ces éléments que les historiens ont tenté de reconstituer un puzzle permettant d'émettre les hypothèses les plus plausibles sur sa biographie.
Son enfance et son éducation sont entourées du plus grand mystère. Les 20 premières années de sa vie restent sans traces, si ce n'est son passage comme chantre à la collégiale de Saint-Quentin. On peut toutefois penser que Josquin aura été à un moment ou un autre l’élève d’Ockeghem.
Entre 1475 et 1478, il est chanteur dans la chapelle de René Ier d'Anjou à Aix-en-Provence. Puis vers 1478-79, il entre à la chapelle d'Ascanio Sforza, membre de la famille régnante à Milan. Il y restera jusqu'en 1486, de quoi alimenter l'éventualité qu'il ait été en contact avec le grand L. de Vinci.
De 1486 à 1495, on situe Josquin comme chanteur et compositeur à la chapelle vaticane, sous les pontificats d'Innocent VIII, puis Alexandre VI Borgia. On perd ensuite sa trace jusqu'en 1501, les registres des salaires du Vatican ayant été perdus.
Il est attesté qu'il a travaillé en France pour Louis XII, et à la cour du duc René de Lorraine à Nancy. En avril 1503, Josquin est le maestro della capella du duc de Ferrare, Hercule Ier d'Este, au sein de l'une des chapelles les plus recherchées de l'époque.
Suite à une épidémie de peste, il retourne dans sa région d'origine et devient en mai 1504 prévôt de l'église Notre-Dame de Condé. C'est là, dans le Hainaut, qu'il disparaît le 27 août 1521.
Les oeuvres-clés : Missa De Beata Virgine, Missa Faisant Regretz, Missa Hercules Dux Ferrariae, Missa Pange Lingua, Douleur me bat, Faulte d'argent, Si j'ay perdu mon amy.