Chants pour l’automne et l’hiver - Cycles 2 & 3


 OCTOBRE, de Francis Cabrel

Le vent fera craquer les branches, La brume viendra dans sa robe blanche.

Y aura des feuilles partout, Couchées sur les cailloux, Octobre tiendra sa revanche.

Le soleil sortira à peine, Nos corps se cacheront sous des bouts de laine.

Perdue dans tes foulards, Tu croiseras le soir, Octobre endormi aux fontaines...

 

Y aura certainement, Sur les tables en fer blanc, Quelques vases vides qui traînent

Et des nuages pris sur les antennes.

Je t'offrirai des fleurs, Et des nappes en couleurs, Pour ne pas qu'octobre nous prenne.

On ira tout en haut des collines, Regarder tout ce qu'octobre illumine,

Mes mains sur tes cheveux, Des écharpes pour deux, Devant le monde qui s'incline.

 

Certainement appuyés sur des bancs, Y aura quelques hommes qui se souviennent,

Et des nuages pris sur les antennes.

Je t'offrirai des fleurs, Et des nappes en couleurs, Pour ne pas qu'octobre nous prenne...

Et sans doute on verra apparaître, Quelques dessins sur la buée des fenêtres,

Vous, vous jouerez dehors, Comme les enfants du Nord, Octobre restera peut-être...

 LES MATINS D'HIVER, de Gérard Lenorman

Je me souviens de ces matins d’hiver dans la nuit sombre et glacée,

Quand je marchais à côté de mon frère sur le chemin des écoliers.

Quand nos membres encore tout engourdis se sommeil grelottaient sous les assauts du vent,

Nous nous battions à grands coups de boules de neige en riant !

 

Nous arrivions dans la salle de classe où le maître nous séparait,

Nous retrouvions chaque jour notre place et l’on ne pouvait plus se parler.

Puis bercés par les vagues d’une douce chaleur que nous prodiguait le vieux poêle,

Nos esprits s’évadaient pour se rejoindre ailleurs vers des plages !

 

Où il fait toujours beau, où tous les jours sont chauds, où l’on passe sa vie à jouer,

Sans songer à l’école en pleine liberté pour rêver ...

 

Je me souviens de l’odeur fade et chaude de notre classe calfeutrée,

Des premières lueurs pâles de l’aube, à travers les vitres givrées.

Je revois les yeux tendres et les visages tristes qui autour de moi écoutaient,

Et pendant les leçons dans mon coin je rêvais à des îles ! (Refrain)

L'histoire secrète et bouleversante de la chanson...